Paru le : 14/02/2014
Comment classer les dizaines de coureurs sur la ligne d’arrivée ? Outre ses dossards à puce, Pro Timing peut aussi se charger de toute l’organisation.
Attention votre dossard est porteur d'une puce ! C'est le c'ur de l'activité de Pro Timing, auto-entreprise créée en octobre dernier par Alexis Chenu, 33 ans. Le jeune homme, qui travaille chez lui à Jargeau, doit bientôt la transformer en société. Il est aidé par celui qui pourrait devenir son associé, plus des intervenants, lors des courses.
Grâce à la puce, qui communique, par radio-identification, avec des bandes électroniques posées au sol et reliées au logiciel de Pro Timing, il n'y a ainsi plus de contestation possible pour le classement des coureurs, même s'ils sont des milliers.
Mais l'activité de Pro Timing va bien au-delà. L'entreprise peut prendre en charge toute l'organisation de l'événement sportif. Ce qui suppose, six mois à l'avance, de se rendre sur place, de découvrir les lieux, de prendre des informations.
Location de matériel
Pro Timing se fait alors consultant. L'entreprise gère la communication, les supports, lance l'information sur les réseaux sociaux, et propose, pour le jour même, une vidéo du parcours.
Alexis Chenu envoie des SMS aux habitués. Les inscriptions se font sur le site de Pro Timing. Il abonne les athlètes à une newsletter. Il crée aussi une appli Smartphone grâce à laquelle les coureurs ont accès à toutes les informations.
Les dossards, munis de leur puce, sont ensuite imprimés au prénom du coureur, selon la charte graphique de l'événement. Les résultats tombent directement sur le logiciel, des tablettes et des écrans géants. L'entreprise propose aussi du matériel en location, telles que des arches gonflables pour symboliser la ligne de départ. Une enquête de satisfaction est ensuite réalisée.
Pro Timing n'est évidemment pas le seul sur ce marché : « Aujourd'hui, 70 % des courses sont gérées de façon électronique. Notre valeur ajoutée, c'est le consulting, avant et après la course », explique le jeune homme.
Alexis Chenu a débuté par une opération à Brest, puis par le trail urbain de la reine Blanche à Orléans, en décembre. Orléans où aura lieu le Run and bike, ce week-end. Début mars, il s'occupera du festival des sports à Tours. Il a, ainsi, un programme de trente événements d'ici juin. Et estime qu'une soixantaine de dates par an constituerait un bon rythme. Il espère rentrer dans ses frais cette année et doubler son chiffre d'affaires l'an prochain. Difficile pour lui de donner le prix de ses prestations (qui peuvent atteindre 15.000 euros) : il varie selon les attentes des organisateurs et le nombre de coureurs.
Une chose est sûre : le chemin parcouru, depuis octobre, est déjà riche et Alexis Chenu ne regrette aucunement de s'être lancé dans la course !
Carole Tribout
carole.tribout@centrefrance.com